lundi 21 septembre 2009

Conseils au voyageur en Inde

L'Inde est un pays très sûr et accueillant. Voici quelques conseils issues de mon expérience directe de la traversée des états Maharashtra, Gujarat, Rajashtan, Delhi, Uttar Pradesh, West Bengal et Sikkim dans le nord du pays.

En vrac:

* Ne craignez pas les chiens qui vous aboient dessus. Criez leur dessus avec assurance (en Hindi ça le fait mieux: "Ja!", "Dégage!") et lancez des coups de pieds dans leur direction. Quand ils semblent méchants voire carrément dangereux, attrapez une grosse pierre que vous leur jetterez dessus (conseil donne par un policier à Jaisalmer, quand il n'y a plus âme qui vive après 22 heures et que les chiens enragés contrôlent certaines ruelles et places de la ville).

* Si un/des Indiens vous menacent, dites vous bien que vous êtes hautement protégés en tant que touriste. Ils le savent et ne vous toucheront pas de peur des représailles policières. Si on vous isole, feignez de vous sentir mal et d'avoir besoin d'air ou de devoir aller quelque part et dirigez-vous vers l'agent de police le plus proche. Vous pouvez aussi sauter dans un taxi.

* Les prix sont indiqués sur tous les produits emballés, pratique pour vérifier qu'on ne vous roule pas dans la farine. Dans la jungle ou autre endroit faiblement habité, il se peut que le prix soit supérieur de quelques Rupees. Ainsi que les boissons dans les restaurants évidemment.

* Vous remarquerez que les enfants sont toujours plus souriants quand ils regardent la photo que vous venez de prendre d'eux que pendant la prise. Ainsi, tâchez de ne pas les faire poser , ce qu'il feront naturellement, en les distrayants (blagues, les faire parler etc.). Ne payez pas vos sujets, offrez plutôt biscuits, bonbons, ou chocolats.

* Évitez de donner aux mendiants. Des les premiers jours en Inde, j'ai compris que la meilleur solution est l'ignorance la plus complète face à ce problème flagrant et célèbre, pour ne pas encourager la mendicité. A mon arrivée à Mumbai, une bande de jeunes m'a encerclée et voulait voir le contenu de mon sac et de mon portefeuille. J'avais en fait crée le problème en commençant par leur parler. La situation n'aurait même pas eue lieu si je les avais complètement ignoré.

* Ne laissez personne vous guider nulle part. Ça peut finir dans un magasin, par un trajet en rickshaw hors de prix ou une demande d'argent pour la visite. Toujours embarrassant.

* Ne jamais vous laisser guider vers un transport, quel qu'il soit. A la sortie d'une gare ferroviaire ou routière, fuyez comme la peste la salve de rabatteurs et cherchez le poste de "pre-paid taxi", qui pratique des tarifs normaux, ou hélez-en un dans la rue. Si un rickshaw n'utilise pas le compteur, négociez toujours le tarif de la course avant de monter a bord. Comparez avec les autres rickshaw si besoin. A Delhi, divisez le prix annoncé par trois (ne comptez pourtant pas payer ce tarif, mais c'est souvent ce que vous auriez dû payer en temps normal; rassurer vous en vous disant que les locaux aussi se font escroquer dans la capitale). Prévoyez aussi le compte exact.

* Dans les gares, cherchez le "Tourism Information Office", ou on s'occupera de vous trouver un billet à la dernière minute ou en réserver un. Le touriste est roi en Inde, profitez de vos droits en tant que tel. Beaucoup de trains ont des "Foreign Quotas" qui vous permettent d'acheter un billet alors que le train est complet. Pour trouver la voie ou s'arrête votre train, renseignez vous auprès d'un agent et ne demandez surtout pas à un civil.

* Dans la rue, demandez toujours votre chemin aux employés de bureaux (en costume) ou en second recours aux policiers.

* Soyez patient. Ou profitez de votre passage en Inde pour le devenir!

* Visitez le Sikkim. Ma rencontre avec les populations locales et la biodiversité sublime aura été une expérience inoubliable.


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Les observations concluantes de mon voyages seront publiées prochainement.
Merci de votre attention.

mardi 15 septembre 2009

Voyage en train

Train numéro 2810, Howrah Mumbai Mail, au départ de Kolkata Dimanche 13 Septembre à 20h15. Arrivée prévue à Mumbai Mardi 15 à 5h30. 1968 kilomètres.

Je vérifie les information sur la liste imprimée des passagers affichée à côté de la porte de ma voiture, S12, "Sleeper Class non-AC", sans air-conditionné:
8 ~पिरे मरिलोन M23 HWH CSTM
Numéro du siège, prénom et nom en alphabet Dévanagari (lire "Piré Marilôn"), sexe et âge, station de départ (Howrah, l'une des gares de Kolkata) et station d'arrivée (Chhatrapati Shivaji Terminal, Mumbai).

Je suis rodé aux voyages en train en Inde, et il me sont maintenant presque confortable . D'habitude, j'étale du papier journal tout le long de la banquette pour en faire un lit à peu près propre. Aujourd'hui, en prévision des deux nuits et une journée entière à passer sur ma banquette, je l'ai recouvert d'un drap propre récupéré à l'hôtel (le Centre Point Guesthouse de Sudder street). Mon sac à dos, avec mes chaussures de trek sont sous le drap au niveau des jambes pour ne pas risquer qu'il s'égare ou soit pillé (le personnel du train attrapera un voleur pendant le voyage).

Le train n'a pas démarré qu'ont déjà défilés quatre vendeurs de chai, un vendeur d'oreiller (prix de départ Rs 75), un vendeur de chaines (pour attacher nos bagages) qui est passé deux fois, trois vendeurs de bouteilles d'eau minérale ("Paani bottle! Paani paani! Paani ka bottle!"), et un vieux mendiant sans mains.

Je termine mon sandwich toasté poulet, légumes, œuf dur, acheté plus tôt à la sandwicherie N.V. Store à Sudder street sur la route de New Market, à l'angle de Mirza Ghalib street et Neli Sengupta sarani. Au moment de disposer de la petite assiette en carton, du sac plastique et de la bouteille de Pepsi en plastique, mon voisin m'indique la fenêtre. Il est ravi de me voir suivre son conseil.

20h20
départ.

20h23
"Chaaai, chaaai!!! Coffee, Chai, Coffeeee! Chai, coffe, Chaaaaii!"

20h45
Un homme en tablier bleu, l'air blasé et peu souriant mais consciencieux, nous demande "Khanna? Khanna?", "dinerez-vous ce soir?". Il est en fait un employé du train, une armée d'entre eux proposeront continuellement eau, rafraichissements, thé, biscuits, bhajis etc. Le même qui vendait de l'eau plus tôt, casquette à l'envers vissée sur la tête, propose maintenant des samosas.

8h30
Le lendemain matin, je demande à changer de banquette car la mienne est beaucoup trop exiguë et j'ai mal dormi. Je change pour le siège numéro 6 de la voiture S11.

21h12
On me sert mon plateau repas. Option végétarien. Rs 45. Récipients aux formes variés en aluminium, fermés par des plaquettes en cartons aux bords retenus par l'aluminium. Généreuse portion de riz blanc, petite portion de daal, pois chiche en sauce et pommes de terres au curry. 250 millilitres d'eau minérale, un sachet de pickles à la mangue et un chappati coupé en deux morceau. Je ne touche pas au curd (yaourt) car le petit pot en polystyrène n'est pas fermé, je ne veux pas me retrouver à bouffer un cafard qui se serait incrusté là dedans et s'y serais noyé au fond. Nombres de ces bestioles font en effet le voyage avec nous en train. De plus, l'employé à laissé le plateau de pots de curd sur un carton en dessous du siège en face de moi, pendant qu'il servait les plateaux repas dans notre wagon, en commençant par le fond. En parlant de bestioles, un petit cafard se balade justement dans mon curry!

Quand j'ai terminé, je confie mon plateau à un employé qui se chargera de le déverser à l'intersection entre la rame derrière moi et la mienne, après les toilettes, lieu de passage au niveau de la jonction entre deux wagons. Il pousse avec son pied ce qu'il peut des restes de mon plateaux vers un trou qui donne sur la voie, et le reste, plateau inclus, gît là sur le sol. D'autres voyageurs glissent leur plateaux sous les sièges, ou les jettent par les fenêtres, cette dernière pratique étant la plus courante. L'Inde, un pays dépotoir?

Les gens s'agglutinent autour du lavabo, les hommes en premier, pour effectuer la toilette d'après diner. On se frotte le visage énergiquement, on se brosse les dents souvent à l'eau et avec l'index. Les hommes se postent à la porte du train, grande ouverte, s'enfoncent deux doigts dans la gorge pour se la nettoyer et crachent dans un élégant bruit de quasi-vomissement vers l'extérieur.



MAHARASHTRA


Mumbai


5h43
On me tape sur la tête. On est arrivés à Mumbai!

Après m'être brossé les dents aux lavabos de la plateforme (bruits de vomissement tout autour de moi, les hommes crachent, penchés sur les rails), je me dirige vers les trains locaux. Plateformes 1 à 6. Le hall est moins encombré que le terminal de trains nationaux. Et surtout, pas de file d'attente au guichet de réservation.

5h58
Le cireur de chaussure me fait signe de bouger sur la gauche de mon muret car il s'installe ici. Il ballait le sol avec un chiffon, qu'il étale ensuite sur une plaque de bois sur laquelle il s'assiéra. Devant lui, une boite en bois surmontée d'un piédestal en forme de pied. A sa gauche, un bout de bâche bleue avec quatre sortes de cirage, de la monnaie et un sac de semelles et lacets noirs et blancs. A droite, différents instruments de cirage et plusieurs brosses.

jeudi 10 septembre 2009

Which country?

Which country?

Which country do you come from?

Which country you from?

Where are you from?

Where do you come from?

Where do you from?

Et ma préférée:
Which country do you belong to?

mercredi 9 septembre 2009

Soeurs

Ma grand-mère Mamie Guillevic sera ravie d'apprendre que j'ai passé une matinée à faire du bénévolat avec les missionnaires de la charité de Mère Teresa.

Je me rends à 7 heures pour le petit dèj' à la Mother House dans le centre de Kolkata non loin de AJC Bose road, thé (chai), pain brioche et bananes, avec les autres bénévoles de tous horizons (beaucoup de Japonais). La Mother House est le couvent dans lequel vivait, priait et travaillait Mère Teresa a Kolkata. La maison y abrite sa tombe. Aujourd'hui j'apporterais mon aide avec une vingtaine d'autres dans une des "maisons" de Mère Teresa. Les maisons sont affectées à des malades selon le type de maladie et l'âge. Maison d'enfants handicapés moteur, maison des personnes âgées atteintes de maladies graves et/ou mourants. La mienne est cette dernière, où nous nous rendons en bus. Arrivé à 9 heures, nous commençons par saluer les pensionnaires, les filles vont s'occuper de la maison des femmes sur la droite et nous bichonnons les hommes à gauche ou installés sur le rebord d'un muret en face de la maison, après avoir nettoyer le sol a coups de seaux d'eau. Les salutations sont chaleureuses et tous ont le sourire. On serre de nombreuses mains. J'en serrerais encore plus tard, parfois les mêmes. Premier contact d'importance quoi. L'endroit est agréable, on y trouve de jolis oiseaux en cage a l'extérieur dont des inséparables, et l'intérieur de la maison est propre et ensoleillé (enfin doit l'être, quand les nuages ne recouvrent pas le ciel comme aujourd'hui). On frotte, on masse, on cause. Certains installent les vieux confortablement sur des chaises dehors pour les raser avec attention. Tout le monde semble heureux, sauf un qui râle quand j'essaye de l'aider a monter les marches qui mènent a la maison. Il n'a pas besoin de moi! Un autre nous fait la conversation pendant que nous nettoyons la vaisselle de leur petit dèj'. S'il avait parlé en Français j'aurais sûrement autant compris ce qu'il nous racontait. En tout cas il semblait bien content et ponctuait son Bengali de "Thik aache! Thik hai!", "tout va bien, super chouette, tout roule!" Ça lui faisait plaisir de voir nos têtes. Puis un des employés permanent est venu le chercher pour l'emmener dans la maison se reposer, ça l'a fait râlé et ils se sont engueules sur le chemin. Les grandes bassines se succèdent, je frotte dans une que j'ai rempli d'eau savonneuse. A ma gauche, mes collègues rincent dans une autre remplie d'eau claire à ma suite et re-rincent dans une troisième. A droite, on dépose les plats, assiettes et verres sales après les avoir vidés de leur résidus.

Entre 10 heures 30 et 11 heures on fait une pause à base de biscuits et chai. Ensuite on sert le déjeuner à ces messieurs. Certains doivent être aidé, mais la plupart peuvent se nourrir seuls sans problème. Ils sont assis sur le sol ou sur des bancs, et mangent avec les mains, comme d'hab'. Le repas a l'air ma foi tout a fait délicieux, riz recouvert d'une louche de daal, légumes verts "ladyfingers", une petite orange (au gout un peu citronné) et un morceau de poisson en sauce. Je prend de l'avance et prépare le matériel pour la vaisselle, je m'installe et discute avec mes camarades en attendant. Après la vaisselle la matinée est terminée et nous sommes un peu fatigué et très content d'avoir pû être utile. Je ferais ça tous les jours mais j'ai des choses prévues pour la fin de la semaine. Déjeuner à la galerie d'art d'une amie de Rimjhim demain. Désolé Mamie!

mardi 1 septembre 2009

Chambre avec vue




Avec s.d.b




Proche lavomatique.