mardi 25 août 2009

Air pur et ganja

Darjeeling


L'influence étrangère par le tourisme est visible par les pâtisseries très occidentales disponibles dans nombre d'établissements. Brioches, croissants, gâteaux au chocolat, brownies. Le slogan "Don't drink and drive, smoke a spliff and fly" orne quelques tee-shirts ou arrières de camions. Des jeunes écoutent du reggae, arborent colliers vert-jaune-rouge et fument de la ganja.

8:25
Pour parcourir les quarante-cinq kilomètres, trois heures et 2350 mètres d'altitude qui séparent la gare de Siliguri et Darjeeling, je grimpe a l'arrière d'une Jeep que je partage avec trois autres hommes, dont un docteur Bengali qui travaille depuis quinze ans a l'hôpital de Darjeeling et me fera la conversation tout du long. Une famille d'un couple et deux enfants occupe la banquette du milieu, et une femme partage l'avant avec le conducteur et un ami du conducteur. Le chemin requiert 1) Une bonne Jeep 4x4, 2) Un bon pilote. En effet, le véhiculé et la route ainsi que les autres véhicules arrivant en sens inverse sont rarement séparés de plus d'une dizaine de centimètres, et souvent moins. Au bout de deux heures nous sommes dans les nuages. La station de Ghum, juste avant Darjeeling, est la deuxième gare la plus en altitude au monde, a 2257 mètres.

Les fortes pluies ont fortement endommagé les routes. On observe le résultat d'un glissement de terrain à notre gauche, qui a fait s'effondrer une maison vingts mètres plus bas, alors que les ouvriers s'activent à la reconstruire plus haut. L'incident est récent. Vingt-deux personnes sont mortes dans la région de Darjeeling le mois dernier. Plus au Nord, dans l'état du Sikkim, les intempéries causent des blocages de route fréquents.

18:00
Je me retrouve au Monkey Temple, dans les hauteurs de Darjeeling à quinze minutes à pied de The Mall, la place principale de la ville, où les gens s'assoient sur les bancs dont certains sont abrités au milieu de la place, et discutent en admirant la vue. Là, j'entends de la musique et des chants venir d'une petite hutte près du temple. J'ouvre la porte, demande la permission d'entrer, laisse mes chaussures à l'extérieur et pénètre la pièce. Sept hommes sont réunis autour d'un feu de bois surmonté d'une structure métallique sur laquelle est posée une impressionnante théière d'acier. Nous partageons un thé, les hommes jouent tabla, tambourin et instruments a clochettes. Il chantent a la gloire de Shiva. Plus tard, ils ponctueront le fumage de chilum de "Om Namay Shiva" et "Jai mata". Joignant les deux mains autour de la partie inférieur du chilum fumant, et à de grandes bouffées d'herbes succèdent parfois une levée du chilum dans les airs accompagnée de prières dites à haute voix. Feu, thé brulant et herbe.

Dans l'équipe je me trouve un guide, Dilip, qui m'emmènera en Jeep jusqu'à la Tiger Hill, d'où le panorama est censé être le plus sublime de la région, avec vue sur le Khangchendzonga, troisième plus haut sommet mondial. La balade de quatre heures coûte Rs 500, et trois autres peuvent me joindre pour partager ce tarif.

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