samedi 29 août 2009

KCC

A Yuksum et aux alentours, tous les gens que je croisent sont occupés à travailler, ou en pause. En tout cas tout le monde a quelque tâche a accomplir, et les quatre principaux travailleurs que je croise sont: les paysans / agriculteurs qui élèvent des bêtes (poules, vaches, chèvres, yaks) et cultivent cardamone, canne a sucre, riz, millet... ; Les ouvriers du bâtiment qui nettoient la route des chutes de pierres et glissements de terrains, et réparent ou construisent les routes et leurs abords ; Les gens (de 5 a 80 ans) assis sur des tas de cailloux qui les brisent avec un marteau en plus petits cailloux, toujours pour la construction ; Et ceux qui trimballent sur leur dos des herbes et plantes, fardeau retenu par une lanière autour de la tête avec les deux bras agrippant cette lanière. De dos, on ne voit que les jambes dépasser et il est amusant de voir ces buissons ambulants dévaler les pentes montagneuse au pas de course. Là encore, on peut sans problème décrocher le boulot à tout âge.




De tout mon voyage je n'ai jamais sorti autant de "namaste" souriants que lors de mon séjour a Yuksum, tentant de concurrencer la sincère politesse des habitants, sans succès. Mon "namaste", si j'arrive a le placer avant la/les personnes que je croise, rencontre invariablement un large sourire et des "namaste" chaleureux. Les enfants n'hésitent pas a répéter les salutations plusieurs fois, les même enfants qui lançaient des "bye-bye" joyeux au passage de notre Jeep.

A Yuksum et aux alentours, on salue en disant "namaste" en joignant les deux mains devant la poitrine, avec les poignets pliés le plus à angle droit possible. Autrement, seule la main gauche peut assumer cette position, ou, plus cool encore, être positionée devant le front. Dans ce dernier cas, le poignet est plié a 45 degrés. On peut aussi joindre les deux mains devant le front. Les petits me lancent parfois un amusant "namaste tourist!" ; Ils m'appellent aussi "dada" (grand frère) ou "uncle". Les très petits se font gentiment gronder par leurs parents quand ils ne joignent pas les mains sur mon passage.

Les gens d'ici ont une réelle curiosité envers les touristes, et ils sont toujours ravis de converser en Anglais ou Hindi avec moi. En 2002, le Khandchendzonga Conservation Commitee (KCC) a lancé un programme de "Home Stay", grâce auquel le voyageur curieux et avide de culture pourra dormir chez l'habitant dans un village pour Rs 500 par nuit et par personne. Les indigènes sont formés par le KCC et on leur fournit un manuel qui leur explique ce qu'est un touriste, et comment l'accueillir de la meilleur manière (la première page donne une définition claire du touriste, puis le manuel décrit comment nettoyer et faire la cuisine hygiéniquement, comment nettoyer et ranger la chambre du touriste et sont donnés des menus complets etc.) tout en lui faisant expérimenter la culture locale. Il est même recommandé de recevoir le premier jour avec une fête traditionnelle, car "le premier contact est primordial au bon déroulement de l’expérience" (page 12 du manuel).

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