jeudi 27 août 2009

Sikkim

4:00
La Jeep vient nous chercher, mon nouvel ami suédois, Danny Wennberg, un couple Franco-Italien et moi-même.

5:30
Du haut de Tiger Hill, la purée de pois nous empêche toute vision de quelque panorama que ce soit, un café et on file au monastère Bouddhiste de Ghum, avant de rentrer sur Darjeeling, depités.

7:00
Autour d'un petit déjeuner à Glenary's (café, œufs au plat, saucisses et tomates), un trekker américain nous parle de ses excursions au Népal et au Sikkim. Il revient tout juste de Yuksum dans le Sikkim Occidental. J'ai entendu dire que les glissements de terrains provoquaient des obstructions de la route là-bas, et que les intempéries font rage. Que nenni, l'américain m'assure qu'il y fait bien meilleur temps et que les blocages sont évacués en moins de deux.

Il n'en faudra pas plus pour nous convaincre de pousser vers le Nord. On peux obtenir un permis, sous la forme d'un tampon et d'une signature sur le passeport, au bureau du Sikkim de Darjeeling, mais apparemment le processus est lent et implique de courir d'un bureau a l'autre. On peux aussi se faire tamponner directement a la frontière. Nous tenterons cette dernière option.

13:00
La Jeep démarre et nous fait contourner les montagnes jusqu'à la frontière sikkimaise. Photocopies de nos deux passeports, coup de tampon, on regrimpe dans la Jeep. Les vendeurs d'alcools sont partout et n'importe quelle bouteille est deux fois moins chère qu'ailleurs en Inde. Ça commence bien.






SIKKIM



Gangtok


16:00
Sur la route, un jeune nous cause depuis la banquette devant nous. Casanova a une jolie Sikkimaise sous le bras et nous explique que le Sikkim est beaucoup plus ouvert en matière de relations hommes / femmes que la plupart du reste de l'Inde.

18:00
On trouve le meilleur hôtel en ville pour l'ami Suédois, alors que je négocie ma chambre a Rs 200. La ville est chère. Les habitants semblent heureux et sont tous souriants. Selon les dires de quelques travailleurs qui rentrent du bureau, les salaires sont très satisfaisants et le chômage inexistant.

Le Sikkim, vingt-deuxième état Indien, depuis 1975, est l'état le moins peuple d'Inde avec plus de 600 000 habitants. Le Sikkim décide de sacrifier son indépendance, se laissant annexer par l'Inde, pour éviter de devenir Chinois à la suite du conflit Sino-Indien de 1962. Aujourd'hui, on parle de recrudescence de la pression Chinoise et certains jeunes n'hésitent pas a prédire une nouvelle guerre Sino-Indienne pour la conservation d'un côté ou la conquête de l'autre du Sikkim dans le futur proche. L'état a plusieurs routes stratégiques vers la Chine, et certaines parties du Nord sont interdites aux touristes étrangers.

C'est un état exemplaire à bien des niveaux et qui pourrait aisément servir de modèle à de nombreux autres états Indiens (tous ceux que j'ai traversé en tout cas!). Le taux d'alphabétisation, un impressionnant 82% (l'Assam est a 90%), est bien supérieur à la moyenne nationale. L'état est le premier au monde à avoir banni les sacs plastiques, et ayant plus récemment aboli l'utilisation de pesticides et d'engrais chimiques, c'est le premier état Indien à l'agriculture 100% biologique. Toujours en parfaite opposition avec le reste de l'Inde (J'insiste une nouvelle fois que je fait référence à l'Inde que j'ai visité), les poubelles sont à chaque coin de rue et le long des parcours de trek, et les habitants ont le plus haut respect pour villes, nature, faune et flore. La tradition Bouddhiste, deuxième religion ici après l'Hindouisme, y est surement pour beaucoup dans ce respect de l'environnement.

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